Le présent rapport, réalisé en partenariat entre l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES) et "The RepTrak Company", est la sixième édition de l'étude sur la réputation du Maroc dans le monde. Il a pour objet d'examiner les forces et les insuffisances du Maroc, en termes de réputation externe et interne ainsi que les leviers qui pourraient constituer des opportunités de communication sur l’image du Royaume à l’international.
L'édition de 2020, dont l’enquête a été administrée entre les mois de mars et de mai, une période de grand confinement, se base sur un échantillon de 24 pays qui comprend les pays de l’ancien G-8 (G-7+la Russie) ainsi que 16 pays développés et/ou émergents, relevant des principales régions du monde, qui constituent une priorité de la stratégie de positionnement international du Maroc.
Au préalable, il est utile de préciser que la réputation est difficile à mesurer, mais que personne ne conteste son importance ni la valeur économique qu’elle confère, particulièrement, à une entreprise ou à un pays. Les institutions, les entreprises et même les pays ont une réputation qui englobe l’ensemble des perceptions et des opinions que les individus développent, à partir de leur expérience directe ou à partir de celle transmise par des tiers.
La réputation conditionne les choix et les décisions des agents économiques. Le choix d’un produit ou d'une marque se fait sur la base de la perception que les consommateurs ont pu forger sur les entreprises qui les fabriquent.
Réalité bien établie dans le monde de l’entreprise, l’économie de la réputation s’applique, également, au contexte des pays. Elle est encore plus déterminante puisqu’elle affecte, entre autres, la dynamique des exportations, l’attrait des investisseurs et des flux touristiques et influence, de plus, l’action diplomatique du pays et son positionnement au sein de la communauté internationale.
La réputation d’un pays est déterminée sur la base d’un ensemble de variables : style de vie, attrait naturel, histoire et culture, environnement économique, institutions politiques et juridiques, dirigeants admirés, sociétés et marques, potentiel de croissance, ressources naturelles, produits de qualité, offre touristique et de loisirs…
Les perceptions relatives à chacune de ces variables découlent des expériences personnelles ou d’autrui, de toute forme de communication reçue (directe et indirecte, contrôlée ou pas), ou même de stéréotypes accumulés.